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13 décembre 2007

LA SOLIDARITE DANS NOTRE FRATERNITE INITIATIQUE

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LA SOLIDARITE DANS

NOTRE FRATERNITE INITIATIQUE »

Compte Rendu des Travaux des Compagnons

Année Maçonnique 2004  / 2005

Au plan étymologique, la solidarité est la dépendance mutuelle entre les hommes.

C’est un sentiment qui pousse les hommes à s’accorder une aide mutuelle.

La charité, pour sa part, est l’Amour de Dieu et de son prochain. C’est l’une des trois vertus théologales.

Ainsi, au plan purement hiérarchique, la charité revêt une dimension supérieure dont la solidarité s’inspire.

La Fraternité

initiatique est une union d’hommes qui ont le point commun d’appartenir à un ordre après avoir subi les épreuves d’une initiation.

Ainsi, indépendamment de la définition de la solidarité proprement dite, les travaux impliquent l’application de cette vertu à un groupement d’hommes dont le point commun est d’avoir préalablement subi des épreuves, qui, ensuite, leur ont permis d’appartenir à un ordre. Ce qui implique qu’une telle solidarité s’inscrit malgré tout dans un cadre précis, organisé, régi par des règles et des principes intangibles.

Il s’agit par conséquent de s’interroger sur la dépendance qui pousse les Francs-Maçons à s’accorder une aide mutuelle.

LA SOLIDARITE

AU

PREMIER GRADE

Cette solidarité préside, quelque part, notre initiation et anime notre apprentissage pendant toute sa durée. 

Elle anticipe notre entrée en Franc-Maçonnerie par la connaissance du douzième point de la règle :

« Les Francs-Maçons se doivent mutuellement, dans l’honneur, aide et protection fraternelle, même au péril de leur vie. »

Ensuite, alors que la porte du temple n’est pas encore ouverte, cette fraternité s’anime par la main de l’Expert qui nous guide comme impétrant. Comment mieux traduire cette dépendance mutuelle entre les hommes que par cette main  à qui l’on fait confiance pour espérer trouver la lumière.

Puis plus tard, au sein de cette Loge juste et parfaite d’Anciens Apprentis Francs-Maçons, nous recevons des mains du Premier Surveillant, ce tablier blanc, symbole de l’innocence, et lien de l’amitié, la seule tenue de tous les M, celle qui l’accompagne jusqu’à l’Orient Eternel.

A peine revêtus de cet insigne distinctif du Maçon, nous sommes placés dans l’angle NE pour construire notre édifice et consolider la construction immémoriale de l’idéal maçonnique.

Les vertus dictées par

la Solidarité

nous ont exhortés à agir envers notre prochain selon l’équerre, d’une façon juste et droite, en lui rendant tous les bons offices que réclament

la Justice

et

la Miséricorde.

Le quotidien maçonnique nous impose également à consacrer une partie de la journée à secourir les Frères nécessiteux, sans préjudice pour nous et notre famille.

Certains rites ponctuent leurs travaux où chaque frère s’unit à un autre pour former une chaîne d’union qui matérialise la force que l’unité génère et rappelle qu’en se rapprochant dans leurs entreprises, les Maçons découvrent ainsi les vertus morales de la solidarité.

Cette chaîne d’union prend toute sa dimension morale et symbolique à l’heure où les Frères de toute

la Province

se joignent, lors des tenues funèbres, pour rendre un hommage aux Frères passés à l’Orient Eternel.

La loge n’est pas le lieu exclusif où la solidarité se manifeste, le rituel de table impose que lors des agapes, soit prononcé le toast du tuileur. Au terme du repas pris en commun dans les salles humides, dans la convivialité et la fraternité, le tuileur témoigne, au nom de ses frères, une profonde pensée pour les Maçons pauvres et dans la détresse. Signe d’un profond attachement à l’idéal de solidarité.

La tradition de notre atelier incite à penser aux frères étrangers puisque le toast du tuileur se décline dans plusieurs langues, sans doute pour élargir le périmètre des actions solidaires. Toutes ces valeurs inculquées dans le parcours initiatique d’un Maçon tendent à l’inciter à cultiver la solidarité au-delà du temple.

LA SOLIDARITE

AU

DEUXIEME GRADE

Puis, les augmentations de salaire se faisant, nous accédons à

la Chambre

du Milieu du Temple du Roi Salomon. La planche tracée du deuxième grade nous enseigne le nom d’une seconde colonne, qui, accolée à la précédente, forme la stabilité. Comment organiser mieux une solidarité dans une Loge que par la solidité de ces liens, symbolisée ici par l’union entre les Apprentis et les Compagnons, l’un tenant la main de l’autre et contribuer ainsi à former une loge juste et parfaite.

L’ornementation de la colonne en son chapiteau nous rappelle également cette fraternité, par le symbolisme du filet qui, en cette circonstance, n’est pas un outil de piège ou de retenue, mais un symbole d’union, de rassemblement où la concorde règne. La solidarité est aussi ce rassemblement de tous pour ne faire qu’un.

L’histoire de Jephté nous rappelle cette solidarité maçonnique.

Ne fut-il pas d’abord chassé par les siens, hors de sa famille et de sa tribu, puis, lorsqu’elle fut dans le besoin, n’a-il pas su écouter son coeur qui lui commandait  de revenir la sauver, se mettre en tête d’une armée et la conduire, vainqueur, contre les Amonites ?

Là, également, la solidarité de Jephté avec les siens a été déterminante pour l’avenir, et ce, malgré la rancœur d’un affront du passé.

La solidarité dans notre Fraternité, c’est aussi ce devoir, cette obligation des Maîtres Maçons envers les Anciens Apprentis et les Compagnons. Pour leur donner l’enseignement sans lequel aucune transmission n’est possible, sans laquelle aucune pérennité de l’Ordre n’est envisageable, aucune instruction n’a de sens.

La solidarité, c’est l’assiduité, qui seule permet de conduire les Travaux dans les conditions requises, car, sans les uns, les autres ne peuvent rien faire. Trois la dirigent, cinq la forment, sept ou plus la rendent parfaite.

Enfin, peut-on seulement dire enfin,

la Solidarité

dans notre Fraternité, c’est le souvenir de notre apprentissage, de notre humilité qui ne devrait jamais nous quitter et qui conduit, avant même le grade ou la qualité, un Frère à se lever pendant l’agape afin d’aider l’apprenti pour servir et desservir la table.

Pour conclure,

la Solidarité

dans notre Fraternité, ce sont des œuvres communes reconnues, comme Hôpital Assistance, institutionnalisées, fonctionnant sur le bénévolat et la générosité.

Ce sont des manifestations spontanées face à la rigueur et à la dureté de la nature et des évènements, comme les soutiens financiers face à un tremblement de terre ravageur, un raz de marée exceptionnellement cruel ou un attentat tueur, survenu un certain 11 Septembre.

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