Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

reb22-1

Archives
Derniers commentaires
6 avril 2008

L'ESCALIER TOURNANT

« L’escalier tournant et la chambre du milieu »

Notre vénérable Maître propose, en guise d’ouverture du sujet, la lecture d’une partie de la planche tracée qui en page 40 et 41 nous renvoie à la construction du temple. En effet, il est dit que pour la construction du temple du Roi Salomon, on employa un très grand nombre de maçons. Ils se composaient d’Ap. et de Cp.

« …Les Ap. recevaient chaque semaine une ration de froment, de vin et d’huile.

Le salaire des Cp.se payait en numéraire et ils allaient le recevoir dans la chambre du milieu du temple.

Ils y accédaient par le p. ou e. du côté S. Après que nos anciens FF. avaient franchi le p., ils se trouvaient au pied de l’Escalier Tournant  qui conduisait à la chambre du milieu…. ».

Les réflexions se sont ensuite naturellement appuyées sur divers documents, notamment la bible et au parcours des saintes écritures afin de trouver une description de l’escalier et de la chambre du milieu.

Ainsi la Prophétie d’Ezéchiel en son chapitre 41- 7, nous dit à propos du temple du Roi Salomon :

« les chambres occupaient plus d’espace, à mesure qu’elles s’élevaient et on allait en tournant

car on montait autour de la maison par un escalier tournant. Il y avait ainsi plus d’espace dans le haut de la maison et l’on montait de l’étage inférieur à l’étage supérieur par celui du milieu ».

Dans les chroniques 9-11, il est dit : « ..Le Roi fit avec le bois de santal des escaliers pour la maison de l’Eternel et pour la maison du Roi, et des harpes et des luths pour les chantres.

On n’en avait pas vu de semblable auparavant dans le pays de Juda…. »

Enfin dans le livre des Rois au chapitre 6-8, il est précisé que «  l’entrée des chambres de l’étage inférieur était au côté droit de la maison ; on montait à l’étage du milieu par un escalier tournant, et de l’étage du milieu au troisième… ».

Cet escalier que les dictionnaires définissent comme une construction architecturale constituée d’une suite régulière de marches permettait d’accéder à un étage. Il peut être en pierre, en bois, en métal, en béton ou en verre.

L’escalier peut être à montée droite, circulaire ou mixte : droit ou à l'italienne, hélicoïdal ou à vis, en colimaçon ou rayonnant, balancé à la française ou à quartiers tournants.

Sur le plan étymologique le mot escalier apparaît au XVIe siècle en français. Il est issu du provençal escalier, tiré du latin scalarium, dérivé de scala qui signifie « échelle », « escalier ». On le trouve orthographié escallier en1531. Le mot scala est rattaché au verbe latin scandere qui a pour sens « monter ».

L’adjectif tournant est défini par le Larousse comme une signification de se qui tourne, de se qui pivote, de se qui contourne ou bien qui  prend  à revers….

Pour nous Francs Maçons l’échelle et l’escalier ont des sens différents cependant complémentaires. Ils symbolisent la progression lente de l’apprentissage, la marche ascendante vers le ciel.

A ce stade de nos réflexions, nous comparons donc l’escalier tournant à une échelle, à l’échelle de Jacob cette dernière étant toutefois rectiligne.

Dans le rituel du premier grade, l’échelle de Jacob monte jusqu’aux cieux et repose sur le pavé mosaïque. D’une stabilité toute relative, son ascension s’effectue grâce aux appuis de nos pieds et de nos mains. La force étant fournie par nos jambes et nos bras.

La trajectoire que lui impose l’échelle, est éclairée par l’étoile flamboyante but suprême à atteindre. C’est le chemin de la foi.

Dans le rituel du second grade c’est un escalier « tournant » qui permet l’élévation ou l’ascension. En effet l’apprenti n’est t-il pas devenu compagnon grâce à son travail et à sa persévérance.

Einstein n’a-t-il pas dit que « l’escalier de la science est l’échelle de Jacob, il ne s’achève qu’aux pieds de Dieu ».

Mais au fait, avons-nous une idée sur cet escalier, sur sa forme véritable et dans quel matériau il est façonné ?

Non il semble que les textes et rituels, ne donnent pas de véritable description de cet escalier tournant.

Les tableaux de loge, tentent bien d’illustrer en image cet escalier qui dans la bible n’a pas de forme précise. Pourtant un texte plus récent présente les choses ainsi :

« On accédait au rez de chaussée par une porte sur le côté sud du temple, de là on montait à l’étage intermédiaire par des escaliers tournants, puis de même à l’étage supérieur ».

La question s’est posée sur la position de l’escalier par rapport à la chambre du milieu.

L’ambigüité de ce que l’on voit et de ce que ce que l’on lit a également été soulevée.

Cet escalier était –il à l’intérieur du temple ou bien à l’extérieur. Son accès était –il libre ou bien contrôlé ? 

D’après le rituel et le tableau de loge, le Temple était réellement doté d’un escalier menant à une salle dite « chambre du milieu », et, grâce au rituel, les traducteurs de la bible  ont affecté à ces éléments une utilisation symbolique précise, en rapport direct avec leurs préoccupations.

Il semble aussi que la forme particulière de l’escalier ait été suggérée par le poids symbolique de l’outil « équerre » qui, en Maçonnerie, fait partie des « trois grandes Lumières ». Il faut malgré tout reconnaître que cette forme est dotée, sur le plan graphique, d’avantages qui ont permis aux auteurs de faire partir l’escalier d’un côté de l’image (le plus souvent à gauche), pour le faire s’élever face au lecteur et pour évoquer ainsi une ascension. C’est, en termes d’effort, la forme de transition entre deux niveaux la plus économique.

L’entrée de l’escalier est donc ouverte vers l’extérieur, donnant directement sur le « chantier », ce qui laisse supposer que tous les Frères dont les apprentis pouvaient franchir cette porte.

Cependant, ces derniers étaient tuilés par le second surveillant qui s’assurait qu’ils étaient bien en possession du mot de passe.

Effectivement dans le cadre de la cérémonie de passage, l’Apprenti est initié aux mystères et secrets de ce grade. « Pour progresser de l’occident vers l’Orient, on exécute une marche de compagnon comme si on montait un escalier tournant en levant les pieds et en effectuant un trajet demi circulaire » précise le rituel.

Du point de vue symbolique, le Frère effectue un retour sur soi, ou vers soi car il doit faire évaluer le travail accompli. Pour cela il gravit l’escalier avec prudence mais assurance ayant été guidé jusque là par des frères plus expérimentés et s’arrête à un palier supérieur qui conduit à la chambre du milieu.

Là, le frère compagnon est tuilé une seconde fois par le premier surveillant devant la porte ouverte de la chambre du milieu, il peut donc voir ce qui se passe à l’intérieur de ce lieu qui comme il est écrit dans Ezéchiel, est Saint.

Ainsi le chapitre 41-13 précise « … les chambres du septentrion et les chambres du midi, qui sont devant la place vide, ce sont les chambres saintes, où les sacrificateurs qui s’approchent de l’Eternel mangeront les choses très saintes ; ils y déposeront les choses très saintes, les offrandes, les victimes présentées dans les sacrifices d’expiation et de culpabilités car le lieu est saint.

Il convient de relever que la classe intermédiaire des ouvriers (ou « du milieu » ?) avait droit d’accès à la salle du milieu, située spatialement entre une inférieure et une supérieure, comme les Compagnons le sont entre Apprentis et Maîtres. Heureuse coïncidence, pleine de ressources.

Les rituels se sont aussi arrêtés sur la notion de milieu (middle chamber), qui reprend la fonction symbolique du centre.

On comprend alors pourquoi la porte représentée au fond du vestibule est placée au centre du Tableau. La porte comme la « chambre » placée derrière sont visiblement affectées de toutes ces notions de centre, avec l’ensemble de l’aspect sacré que le symbolisme permet de suggérer.

Pour conclure nous supposerons donc, malgré les apparences et les dessins sur les tableaux de loge que le temple de Jérusalem eu été construit après l’escalier tournant qui symbolise la cérémonie de passage du Compagnon.

Le Franc Maçon, depuis son initiation a visiblement  progressé vers lui-même ce qui a contribué à la construction de  son  « temple, de sa foi  ».

Pour devenir compagnon il a du fournir les efforts et le travail nécessaires à son élévation spirituelle et humaine. C’est en se plaçant au centre et au « milieu » des choses qu’il parviendra à la Maîtrise, indispensable à la réalisation de son dessein, la réalisation de son Temple intérieur.

ÑÑÑ

Ja  le 24 mars 2008. Instruction des Compagnons de la Loge Burdigala 22 à l’orient de Bordeaux.

Publicité
29 février 2008

MOT DE PASSE CONDUISANT AU DEUXIEME GRADE

Tenue d’instruction du 3 janvier 2008

Sujet : le mot de P. conduisant du 1°G. au 2°G Symbolisé par « Un épi de blé auprès d’une chute d’eau. »

Un épi de blé auprès d’une chute d’eau.

Le sujet de cette tenue d'instruction était donc : « un épi de blé auprès d’une chute d'eau »

Que doit nous rappeler où nous inspirer ce sujet ?

-          d'une part, qu'il correspond au mot de passe conduisant du 1° grade au second grade.

-          d'autre part, que ce mot a deux significations : « épis de blé et torrent ou tourbillon, notion d’eau. »

-          enfin qu'il est nécessaire d'étudier l'aspect symbolique sur le plan matériel, mais aussi au sein de la loge.

D'un point de vue matériel :

En ces temps immémoriaux, l'eau était une denrée rare signe de vie et d'abondance.

Cette eau ainsi rare, irriguait les terres, et donnait naissance à une multitude de jardins et de fruits permettant des cultures abondantes.

Rappelons également que le Jourdain qui part du Nord pour se diriger vers le sud descendait régulièrement de ses sources au pied de l'Hermon, pour descendre jusqu'à la mer Morte.

Le taux de salinité de la mer, empêchait, comme actuellement d’ailleurs, toute possibilité de vie végétale et animale.

D’où la célèbre description par Ezéchiel de la reviviscence du désert et de

la Mer

morte par la source jaillissant au pied du temple : « Cette eau s’en va vers le district oriental et descend dans

la Araba

, elle se dirige vers la mer, en sorte que ses eaux deviennent saines. Partout où passera le torrent, tout être vivant qui y fourmille vivra. Le poisson sera très abondant, car partout où cette eau pénètre elle assainit et la vie se développe ... Les poissons seront de la même espèce que ceux de

la Méditerranée

» (Ezéchiel 47, 8-10).

Le blé était une céréale humaine importante.

Notre F. rappelle, que s’étant intéressé à l’aspect nourriture et céréalier de la question, le blé pousse partout sur la surface de

la Terre

, et surtout en toute saison.

Cependant ces cultures au renouvellement incessant, nécessitent, afin que

la Terre

maintienne une certaine productivité, des périodes de repos.

Il est souligné qu’en Israël, on laisse reposer la terre, tous les sept ans, ceci ayant des racines bibliques et symboliques

Le blé, qui nécessitait lui aussi de l'eau pour se développer, poussait en épis.

Dans l'épi il y avait des grains, et de ses grains naissait la farine, qui mélangée à l'eau donnait le pain.

Rappelons que le mot hébreu Schibboleth est un prénom qui signifie « épi de blé et eau ou tourbillon ».

Sur le plan symbolique :

Eau, blé, et abondance

Cela peut correspondre à la recherche de l’abondance de connaissance, ou alors à l’abondance des efforts que nous allons devoir faire jusqu'au mérite de l’élévation.

Existe-t-il une référence au sens d'écoulement du Jourdain, fleuve d'eau au repos et donc de vie, qui donne l'abondance en se déversant dans la mer Morte.

Un passage du livre d’EZECHIEL.

La lecture de ce texte, qui comme nous l'avons indiqué précédemment, rappelle le rapport qui existe entre la vie et l'eau, fait également apparaître une fontaine qui jaillit du temple, ce dernier ayant une orientation particulière, rappelant d'une certaine façon, celle de la loge.

La chute d’eau est aussi une rupture, qui permet de passer du profane vers une direction de croyance.

C’est également une notion de renaissance et de nettoyage, de purification, liée à l’eau. L’épi de blé, pousse grâce à l’eau qui descend.

Le blé, dans le rituel est une nourriture de l’apprenti qui reçoit sa ration de froment.

L’épi de blé possède une multitude d’épis, comme les pépins des grenades décorant les colonnes, symbolisant par leur multitude, l’abondance.

Sur la tige, tronc, pilier peut être, on trouve l’épi, et donc peut être la loge.

L’épi de blé est synonyme de reproduction. Cependant ce n’est qu’en tombant de l’épi que la vie naîtra. On ne se réalise qu’en sortant du groupe. On est maçon, pas seulement dans la loge, mais aussi et surtout hors de la loge.

Le mot SCHIBBOLETH

Le mot de passe qui conduit du 1er au 2ème grade est SCHIBBOLETH.

En langage usuel, ce mot désigne une épreuve décisive qui fait juger de la capacité d’une personne.

Durant la cérémonie, lorsqu’on dit passé SCHIBBOLETH, le compagnon est SCHIBBOLETH, avant de rentrer dans la chambre du milieu, afin de recevoir son dû.

SCHIBBOLETH, est donné avant le passage, en entier, et sans être épelé. Il est dit une fois lors de la cérémonie, les mots d’état étant donné en entier puis épelé, avant d’être dit par syllabe.

Le mot donné en entier au compagnon, signifie que le compagnon est tacitement un membre appartenant à la loge. Il donne donc, lors du passage, le mot de reconnaissance du groupe, en entier, tel que les gens d’EPHRAIM connaissant le mot SCHIBBOLETH.

Ce mot est aussi un mot de division, séparant deux groupes, celui ne connaissant pas le mot étant amené à être rejeté.

Les gens de Jephté maîtrisaient le mot, avec du travail, on peut maîtriser quelque chose, la prononciation n’étant cependant pas le fruit du travail. De ce fait, ce n'était ni l'apprentissage, ni le travail, mais l'appartenance à un groupe et ses caractéristiques propres qui ne permettait pas la reconnaissance de la prononciation, le franchissement du Jourdain.

Lorsqu’on prononce le mot SCHIBBOLETH on est encore apprenti, et pas encore compagnon.

L’apprenti a été nourri par ses frères, ce qui lui permet de prolonger sa quête symbolique.

Le vénérable maître symbolise les gens de Jephté et s’assure que l’apprenti connaîtra le mot lorsqu’il sera interrogé.

En conclusion, nous avons parlé de multiplicité (des frères), de l’abondance (des connaissances et du travail nécessaire), en rappelant « restons des cherchant, ne nous satisfaisons jamais ».

En tant que compagnon, nous devons nous intéresser à tous les textes.

En se rappelant que « un épi de blé auprès d'une chute d'eau », signifie abondance, nous ne devons pas oublier que l’unité de la loge accolée, à la diversité des frères, fait l’universalité de la maçonnerie.

29 février 2008

LE NOMBRE 5

Très Vénérable, Respectables Frères, vénérables Frères et vous tous mes Frères en vos grades et qualités

Le travail qui m’a été donné de faire est le nombre 5.

Cherche et tu trouveras ! J’ai tellement cherché, j’ai tellement trouvé sur le nombre 5 que j’ai failli me perdre. J’ai découvert ce que voulait vraiment dire le mot plancher ! J’ai d’ailleurs refait cette planche 5 fois ! Je vais donc exprimer ici la quintessence de ma pensée.

Qu’évoque pour moi le nombre 5 ?

Tout d’abord l’homme, il suffit de se regarder pour voir que nous avons 5 doigts, 5 orteils, 5 membres (2 bras 2 jambes et la tête) 5 groupes de vertèbres (7 cervicales, 12 dorsales, 5 lombaires, 5 sacrées, 4 coccygiennes, soit 33 vertèbres …) Mais aussi 5 sens : l’ouïe, l’odorat, le gout, le touché, la vue, qui nous permettent d’évoluer, de communiquer dans la vie de tous les jours.

On symbolisait  d’ailleurs l’homme  avec les 2 bras et les 2 jambes écartées, on pense tous ici à l’homme de Vitruve.

Ceci me renvoie forcément au pentagone régulier de Pythagore et l’étoile à 5 branches. J’aurais pu vous faire un discours sur le travail de recherche des solides pythagoriciens, du nombre d’or ou la divine proportion mais j’ai peur de n’avoir pas le niveau requis et j’ai surtout peur que le rapport des côtés du rectangle, qui représente la divine proportion des choses, qui permet d'en déduire toutes les figures planes ou spatiales du pentagone, Charge les paupières de mes  les Frères les plus sensibles ! Je ne rentrerai donc pas dans l’explication de 1,618 et du carré long.

Mais le 5 est aussi l’âge du Compagnon, il représente l’étoile qui le guide dans sa quête de la connaissance, qui l’amènera à accéder à la maîtrise.

Lors de mon passage on m’a fait faire 5 voyages, on m’indique aussi que je peux servir plusieurs maîtres. Les pas du Compagnon m’invite d’ailleurs à voyager, à droite et à gauche. Je vous convie donc à faire le tour des 5 continents et de 5 religions pour mieux cerner ce symbole et regarder s’il existe des similitudes.

La religion Musulmane nous parle des 5 piliers de l’Islam, que sont : il n’existe qu’un seul Dieu, la prière 5 fois par jour, le jeûne du Ramadan, la charité envers les pauvres, allé une fois dans sa vie à la Mecque.

Les Arabes et les juifs pensent que ce chiffre est magique et porte-bonheur : on souhaite bonne chance en disant Cinq sur toi.

Dans l’histoire Juive, il y a 5 juifs qui ont changé l’histoire :

Moise tout est en dieu, Jésus tout est amour, Marx tout est argent, Freud tout est sexe et enfin Einstein…tout est relatif.

En chine, il est le nombre du centre. Le caractère wou (cinq) primitif est précisément la croix des quatre éléments, auxquels s’ajoute le centre. Dans une phase ultérieure, deux traits parallèles s’y adjoignent : le Ciel et la Terre, entre lesquels le yin et le yang produisent les cinq agents. Aussi les anciens auteurs assurent-ils que sous le ciel, les lois universelles sont au nombre de cinq : il y a cinq couleurs, cinq saveurs, cinq tons, cinq métaux, cinq viscères, cinq planètes, cinq orients, cinq régions de l’espace, bien entendu aussi cinq sens. Cinq est le nombre de la Terre : il est, somme des quatre régions cardinales et du centre. C’est aussi le nombre fondamental des sociétés secrètes !  C’est cette union que symbolisent les cinq couleurs de l’arc-en-ciel. Cinq est aussi le nombre du cœur.

Dans le symbolisme hindou cinq est Le pentagone étoilé, également symbole Shivaïte, est considéré comme étant un pentagone simple entouré de cinq triangles de feu rayonnant. Shiva, qui, en tant que Seigneur de l’Univers, domine les cinq régions, est parfois représenté à cinq faces et vénéré, notamment au Cambodge, sous la forme de cinq lingas (Le linga ou lingam est une pierre d'apparence phallique qui représente Shiva)

Dans le bouddhisme japonais de la secte Shingon, on distingue également cinq orients (les quatre points cardinaux, plus le centre) ; cinq éléments (terre, eau, feu, vent, espace) ; cinq couleurs ; cinq qualités de connaissances, celles que possédait le Bouddha suprême et que l’adepte de l’ésotérisme Shingon doit s’efforce d’acquérir, progressivement, pour accéder au niveau de l’éveil. Cinq se révèle ici comme le nombre de la perfection intégrée.

5 est le nombre des provinces d’Irlande réparties en quatre provinces traditionnelles : Ulad (Ulster), Connacht (Connaught), Munster (Mumu) et Leinster (Lagin), et…une province centrale, Midhe (Meath).

En Amérique centrale, cinq est aussi un chiffre sacré. Dans la période agraire, c’est le symbole numéral du dieu du maïs. Dans les manuscrits comme dans la sculpture Maya, il est fréquemment représenté par une main ouverte. La sacralisation du chiffre cinq serait liée au processus de germination du maïs, dont la première feuille sort de terre cinq jour après les semailles. C’est  assez proche de notre symbolique du blé !!

Les Jumeaux Dieux du maïs, après leur mort initiatique, ressuscitent des eaux de la rivière cinq jours après que leurs cendres y ont été jetées. Le mythe précise qu’ils apparaissent d’abord sous forme de poissons, puis d’hommes poissons  avant de devenir des adolescents radieux (symbole solaire) Aussi le glyphe maya du nombre cinq, couramment constitué par une main, se rencontre-t-il aussi sous les traits d’un poisson. De nos jours encore les Chorti, descendants des Mayas, associent le nombre cinq au maïs et au poisson. Dans la suite de leur histoire, les Jumeaux se différencient en Dieu Soleil et en Dieu Lune. C’est le Dieu Lune qui conserve le cinq comme symbole numérique (d’où l’analogie avec le poisson, symbole lunaire)

Attardons-nous encore un peu dans cette région puisque le cinq selon les Mayas nous concerne directement. En effet le calendrier maya se découpe en 5 soleils ou 5 ères. 4 soleils sont déjà passé et forme les 4 points cardinaux et  nous sommes dans le 5ème qui est au milieu de la croix ainsi dessiné. Pour eux il est l’éveil de ce centre, le temps de la conscience.

Beaucoup d’éléments sont régentés par le nombre 5, parce qu’ils opèrent dans le domaine de la matière, de la nature, comme dans l’univers spirituel. Par la volonté, par l’expression de la puissance créatrice de la divinité qui le régit dans les 4 mondes qui l’utilise dans le langage.

Le trait central de l’ensemble de ces croyances est justement le centre ! Je crois pouvoir dire que 5 est le nombre du milieu (la lettre M est justement la 13éme lettre de notre alphabet), c’est aussi  le centre de l’étoile à 5 branches avec en son milieu la lettre G, mais aussi celui de l’homme, mais l’homme dans la plénitude de sa réalisations. De l’homme microcosme mais aussi macrocosme.C'est-à-dire conscient du chemin parcouru mais surtout de celui qui reste à parcourir. Conscient du Passé du Présent et du Futur. Conscient et attentif à  tous ce qui l’entoure. C’est réellement la quête de l’homme vertueux.

Après être descendu dans les profondeurs noires de mon âme  au grade d’apprentie pour rectifier l’homme « grossier » que j’étais, je dois  poursuivre l’effort,  mais je dois me tourner vers les autres pour les aider à dégrossir leur pierre ; à tenter de distribuer les vertus que nous défendons, tout en commençant à transmettre le peu que je sais. Comme le blé qui pourri dans les ténèbres de la terre, l’épi sort vers la lumière prêt à ensemencer de nouveau.

Voici donc mes modestes  recherches par rapport au chiffre 5, cependant cela soulève en moi d’autres questions : si le chiffre 5 m’a permis d’approcher la Géométrie de l’étoile, que l’homme est au centre de cette étoile qu‘elle est déterminée par  la divine proportion, que G au centre de l’étoile est aussi l’un des noms du GADLU : alors la question se pose de savoir si dieu est au centre ? La géométrie nous apprend à résonner en 3 dimensions : le centre des 4 points cardinaux est peut-être au-dessus de nos têtes  et non sur le même axe! Ce qui forme dans ce cas une pyramide à base carrée ! Ce qui sous-tend que nous devons chercher à nous élever vers le très haut, à nous diriger vers la lumière et le rituel me le rappel :

Comment avez-vous été reçu ?

En passant de la colonne J à la colonne B et en montant les 5 degrés du temple.

Observé le 5 mes Frères : il est constitué d’un demi carré et d’un demi cercle. De l’imperfection sinon de la division dans ce qui correspond à ces deux figures géométriques c'est-à-dire la terre et le ciel.

Le cherchant que je suis poursuis son évolution en essayant de suivre toute trame de cheminement symbolique et les signes qui s’offrent à moi. Mais on ne passe pas aisément tous ces mystères, et le travail à accomplir est encore long et complexe.

J’ai dit très Vénérable.

24 février 2008

DE L'ETOILE AU DELTA

De l’Etoile Flamboyante au Delta Lumineux

VM et vous tous mes BBAAFF,

Lorsque vous m’avez demandé, VM, il y a quelque temps, de préparer un travail en en choisissant le sujet, ma réponse fut assez spontanée je crois, il s’agirait de l ‘étoile flamboyante.

C’est avec mon parrain, le TVF JL, et devant l’une de ses bouteilles de vin que je me souviens avoir vu pour la première fois cette étoile à cinq branches. Notre TVF Jean me précisa que c’était là un des symboles les plus riches de

la FM

et que j’aurai le temps d’approfondir le sujet. Cette étoile, je la retrouvais très vite dans mon environnement quotidien : gravée sur la cheminée de la maison de mon enfance, en marqueterie sur l’armoire de mon salon et, par cinq fois, sur les plaques signalant le chemin de Saint Jacques de Compostelle dans les rues de Bordeaux. Je n’avais pas de doute, c’était bien elle. Je la retrouvais aussi dans un univers plus maçonnique, sur la bannière de notre R.L et, avec la lettre G en son centre, sur les colliers des VVMM des LL travaillant au Rite Français que j’ai eu la chance de visiter. Je me forgeais vite la conviction que cette étoile et cette lettre étaient indissociables et que la lettre G, telle que l’on la voit lorsque notre L est ouverte au 2ème grade, était au centre de l’étoile. De telles observations et perceptions ne pouvaient que m’inciter à me pencher sur ce sujet.

Un soir de janvier dernier, après avoir pas mal lu, je me retournai vers notre rituel que je souhaitais mettre au cœur de ce travail. A la lecture de

la PT

du 1er grade, je retins quelques mots sur cette étoile flamboyante qui me confortèrent dans cette idée qu’elle était indissociable de la lettre G : cette étoile qui constitue un des ornements de

la L

est « la gloire en son centre » et « nous rappelle le soleil qui éclaire la terre et qui par sa bienfaisante influence dispense ses bienfaits à toute l’humanité ». Ces mots sonnèrent pour moi comme une allusion évidente au GADLU, symbolisé par la lettre G dans

la L

au 2ème grade. La lecture, ce soir là, de

la PT

du 2ème grade me fit perdre de mes certitudes : « une fois que nos anciens FF se trouvaient dans la chambre du milieu du temple, leur attention était attirée d’une façon particulière vers certains caractères hébraïques représentés ici par la lettre G référant à Dieu, le GGDLU à qui nous devons tous nous soumettre et que nous devons humblement adorer ». Il était bien question de la lettre G, mais en aucun cas de l’étoile. D’ailleurs, cette chose dont j’étais convaincu de la présence était, certes au centre de la lumière mais il ne s’agissait pas d’une étoile mais d’un triangle. Cinq cérémonies de passage dans notre atelier n’avaient pas suffit à me faire prendre conscience de cette chose si visible, il fallut que je me penche de près sur le sujet pour m’en rendre compte. J’étais convaincu qu’elle était là, je devais bien en trouver une trace dans notre rituel du 2ème grade. Mais non, rien. Au mieux, je la vis juste entre Eq et C illustrer le bas de la page 35 du cahier de Cp.

Il fallu se rendre à l’évidence, je souhaitais préparer un travail au 2ème grade sur un symbole absent de nos loges de Cp… Absent, certes, mais dont quelques aspects se rapprochent de ce que l’on retrouve avec le delta lumineux.

Deux grandes analogies rassemblent l’étoile flamboyante et le delta lumineux. Ces deux figures géométriques irradient de lumière et sont représentées avec la lettre G en leur centre.

La lumière est représentée de manière très symétrique dans chacun de ces deux symboles, ce qui signifie qu’elle ne peut irradier qu’à partir du centre, finalement d’où est positionnée la lettre G.

Cette lettre G nous renvoie au monogramme d’un des noms du très haut - God -, source de toute lumière et de toute science, comme nous le dit Plantagenet, mais aussi à la géométrie comme nous l’indique Samuel Prichard dès 1730 dans son ‘Massonry dissected’, et vous me permettrez, mes BBAAFF, quelques mots d’anglais : « What does the G denote ? Geometry or the fifth science ». Cette lettre G, qui est la septième lettre et la cinquième consonne de notre alphabet, correspond aussi au gamma grec ou encore au ghimmel phénicien représentés par une équerre, l’outil majeur du deuxième grade… et la géométrie, encore, n’est pas si loin. Par ailleurs, si l’on reste attaché à l’alphabet grec, le G dans un triangle se rapproche du gamma dans le delta : la troisième lettre dans la quatrième. Delta est souvent utilisé en géométrie pour désigner une droite, qui associée au gamma, à cette équerre, dessine un triangle…

En approchant le triangle par l’angle de la géométrie, une première chose peut attirer notre attention. Un triangle possède trois médianes qui sont les trois droites passant par un sommet et le milieu du côté opposé à ce sommet. Ces trois médianes sont concourantes et leur point d'intersection, nommé G, constitue le centre de gravité du triangle. Si le triangle était une plaque solide homogène, on pourrait le faire tenir en équilibre sur une pointe en le posant exactement sur ce point noté G.

Le triangle, par ailleurs constitue la figure géométrique de base, celle qui peut servir à décomposer toute figure dont les côtés sont droits. Si on applique cela au pentagramme, on parvient à cinq triangles identiques dont les bases sont constituées par les cinq côtés du pentagone central lui-même décomposable en trois triangles. Trois au centre et cinq autour…

Mais revenons à ce triangle constituant le delta lumineux. Quelle en est la forme ?

Pour Christian Guigue, il s’agit incontestablement d’un triangle équilatéral, ce qui nous renvoie à la représentation de la trinité chrétienne mais aussi à Xénocrate qui comparait la divinité à un triangle équilatéral puisque « c’était ainsi la - la divinité - faire avec raison parfaitement égale en toutes ses perfections. »

Pour Jules Boucher, il ne peut s’agir que d’un triangle isocèle présentant un angle de 108° (3p/5) à la pointe supérieure et deux autres angles de 36° (p/5). Ce triangle isocèle présente les rapports du nombre d’or et permet de dessiner le pentagramme par triple recroisement, comme auraient pu le dire les pythagoriciens pour qui pentagramme était synonyme de triple triangle recroisé. Le pentagramme peut aussi être décrit comme un pentagone régulier dont chaque côté est la base d’un triangle isocèle qui présente lui aussi les proportions du nombre d’or mais utilisées à l’inverse par rapport au triangle décrit précédemment ce qui conduit à un angle de 36° (p/5) à la pointe supérieure et à deux autres angles de 72° (2p/5), ce triangle se nomme « triangle sublime ». Le pentagone central peut être décomposé en trois triangles : un triangle sublime encadré de ses deux triangles inverses. Serait-ce là l’origine géométrique élémentaire des propriétés remarquables d’inversion de l’étoile flamboyante ?

Le corps de l’homme s’inscrit parfaitement dans le pentagramme. Comme l’illustre l’homme de Vitruve qui dans son « De Architectura » en fait ainsi la description : « si vous ouvrez les jambes de façon à abaisser votre hauteur d’un quatorzième et si vous étendez vos bras de façon que le bout de vos doigts soit au niveau du sommet de votre tête, vous devez savoir que le centre de vos membres étendus sera au nombril et que l’espace entre vos jambes sera un triangle équilatéral ». Ainsi le centre de l’homme, le nombril, est confondu avec celui de l’étoile, le G, et le fil de la vie me semble tout proche. Cet homme debout, les bras en croix, les jambes écartées et la tête droite, constitue, nous dit Plantagenet, l’emblème de l’initié, foyer de la pensée vivante spiritualisée, de la pensée libre et de la volonté libérée. Il trouve sa place dans le pentagramme, canon du nombre d’or, symbole d’énergie positive, actif et bénéfique comme le dit Jules Boucher.

Pour en revenir au triangle, élément du delta lumineux, j’ai envie de ne retenir que la figure qui me semble le constituer dans notre atelier, il s’agit bien d’un triangle équilatéral qui immanquablement nous renvoie à Dieu.

De plus notre rituel du 2ème grade nous apporte des éléments pouvant nous conforter dans cela.

La PT

nous enseigne la présence de « caractères hébraïques représentés ici par la lettre G référant à Dieu » et la fermeture des travaux nous indique la présence « d’un symbole sacré au centre de l’édifice qui fait allusion au GGDLU » et nous rappelle qu’ « il est avec nous et que son œil-qui-voit-tout nous observe ». L’allusion au tétragramme et à l’œil dans le delta me semble à peine voilée.

Dieu est représenté dans la bible par quatre lettres YHVH qui forment le mot sacré dont la prononciation est interdite. En hébreu, nous pourrions épeler - pas lire, épeler - « Yod, Hé, Vau, Hé » et il semble même que Jod ait pu être à l’origine de l’anglais God. Pour les Israélites, le nom de Dieu semble provenir de l’épisode biblique du buisson ardent quand, du milieu de buisson, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob répondant à Moïse sur la manière de le nommer lui indiqua : « Ehyèh Acher Ehyèh » pouvant, entre autres, se traduire par « Je suis celui qui est ». Dieu dit aussi à Moïse « Voici ce que tu diras aux Israélites : ‘Je suis’ m’a envoyé vers vous (…), Yahvé, le Dieu de vos pères (…) m’a envoyé vers vous. C’est mon nom pour toujours, c’est ainsi que l’on m’invoquera de génération en génération ».

Ce tétragramme imprononçable, ces caractères hébraïques vers lesquels l’attention de nos anciens FF était attirée lorsqu’ils se trouvaient dans la chambre du milieu, seul le Grand Prêtre, une fois l’an pouvait le prononcer. Cela, certainement pour respecter le 3ème commandement : « Tu ne prononceras pas le nom de Dieu en vain ». A l’époque du Temple, le Grand Prêtre pouvait prononcer le nom de Dieu, seulement dans le Temple le jour de Yom Kippour, ce jour de l’expiation, du grand pardon. Lors de la cérémonie, le Grand Prêtre effectuait cinq immersions purificatrices et pénétrait par trois fois dans le Saint des Saints et y prononçait trois fois le tétragramme.

Pour conclure, mes FF, je reviendrai sur le fait que le pentagramme et le delta lumineux nous renvoient tous les deux à Dieu. Le delta nous y renvoie doublement alors que l’étoile nous renvoie simultanément à l’homme et à Dieu. Toutefois, les deux semblent assez indissociables. Par exemple l’œil dans le delta lumineux surplombant

la Déclaration

des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 - témoignage, hors du temple, de l’action de la maçonnerie du siècle des lumières – n’associe-t-il pas Dieu à l’Homme et ne témoigne-t-il pas de la « bienfaisante influence [qui] dispense ses bienfaits à toute l’humanité », finalement comme nous est présentée l’étoile flamboyante dans

la PT

du 1er grade?

Et la lettre « G », point central d’équilibre et centre de gravité, n’est elle pas le centre de toute chose, de l’homme, de l’univers et plus simplement de la vie ?

Respectable Loge Burdigala N°22

F Cp Jean-Christophe BARBE

16 février 2008

LA PIERRE CUBIQUE

La pierre cubique – Les outils de travail du Cp FM

Instruction au 2ème grade du 06/12/2007

Aborder la pierre et, dans le même temps, nos outils de travail, semble particulièrement logique. Même si ce sont ceux d’Ap qui ont permis de dégrossir la pierre brute, ceux-là ne l’ont pas totalement façonnée et parmi ceux du Cp, l’Eq, par exemple, est là pour aider à continuer à donner à la matière brute la forme voulue. Façonner sa

pierre est

le travail d’une vie. Cette pierre qui est omniprésente dans la vie d’un M peut être aussi un symbole à l’échelle du monde comme nous le suggère le livre de Josué (4.1-4.9) qui relate le passage du Jourdain et plus précisément la scène où douze pierres, une pour chaque tribu d’Israël, sont prises sur le lit fleuve devant l’arche d’alliance et nous renvoie à une notion liant pierre et universalité.

La pierre cubique

La pierre cubique, nous dit la PT du 1er grade « a une forme régulière ou quadrangulaire qui ne peut être contrôlée qu'au moyen de l'Eq et du C. Elle symbolise l'homme au déclin de ses années après une vie droite et bien employée en actes de piété et de vertu. Ainsi se rendra-t-il digne d'être approuvé par l'Eq de la parole divine et le C de sa conscience, seule guide de ses convictions. »

L’Ap a dégrossi la pierre brute et a commencé à la façonner en pierre cubique. Cette pierre cubique nous suggère notre temple intérieur, le travail sur soi que nous avons débuté et qui nous attend, ainsi que la construction du temple, l’édifice des FF et par extension, l’humanité toute entière.

            La pierre cubique prise isolément

Physiquement, le temple contient une petite pierre cubique. Est-ce uniquement cela que nous devons considérer, ou pouvons nous essayer de nous arracher du profane et des choses visibles pour passer vers le monde des symboles ?

Posée, la pierre cubique a toujours une face de cachée, et aussi parfaite soit-elle, elle ne montre que 5 cotés réguliers, le sixième étant occulté (le chiffre 5 : les 5 sens de l’homme…) tout cela nous indique que le travail vers une perfection absolue est véritablement sans fin et qu’il existe autre chose que le visible et que ceci nous y sensibilise.

Nous l’avons dit précédemment, l’Ap dégrossit la pierre brute et commence à la façonner en pierre cubique. Ce travail s’effectue sur l’extérieur de la pierre, sur son aspect, sur le paraître. Le travail du Cp, n’est-il pas de passer à l’intérieur, véritablement au travail sur soi, finalement à l’être avec son cœur à l’intérieur ? Il nous faut aller vers le cœur des choses, un peu ce que l’on souhaite montrer au candidat dans le cabinet de réflexion en lui proposant de descendre dans les ténèbres de son intérieur le plus profond. Pour cela il nous faut aller au cœur de la pierre et pour y accéder pourquoi ne pas la déployer ?

Une fois déployée, cette pierre cubique revêt la forme d’une croix, comme une église chrétienne, qui symbolise l’homme, vue de dessus. Les cathédrales symbolisent l’homme parfait (cet homme dans la perfection est d’ailleurs aussi présent dans l’atelier avec l’étoile flamboyante et le G en son centre représentant Dieu). Elles étaient le plus souvent construites sur trois niveaux : la crypte, le sol et les colonnes soutenant

la voûte. Elles

représentent trois aspects de l’homme : le corps, l’âme et l’esprit. Au centre se trouve l’autel, le cœur de l’église, localisé dans le chœur de l’édifice. Cette

pierre est

parfaitement taillée, lisse, minutieusement travaillée et proportionnée, elle symbolise le cœur de l’homme parfait.

Publicité
14 janvier 2008

LA PIERRE CUBIQUE ET LES OUTILS DE TRAVAIL DU COMPAGNON FRANC MACON

La pierre cubique – Les outils de travail du Cp FM

Tenue d’Instruction au 2ème grade du 06/12/2007

Le livre de Josué (4.1-4.9) relate le passage du Jourdain et plus précisément la scène où douze pierres, une pour chaque tribu d’Israël, sont prises sur le lit fleuve devant l’arche d’alliance et nous renvoie à une notion liant pierre et universalité.

La pierre cubique, nous dit la PT du 1er grade « a une forme régulière ou quadrangulaire qui ne peut être contrôlée qu'au moyen de l'Eq et du C. Elle symbolise l'homme au déclin de ses années après une vie droite et bien employée en actes de piété et de vertu. Ainsi se rendra-t-il digne d'être approuvé par l'Eq de la parole divine et le C de sa conscience, seule guide de ses convictions. »

L’Ap a dégrossi la pierre brute et a commencé à la façonner en pierre cubique. Cette pierre cubique nous suggère notre temple intérieur, le travail sur soi que nous avons débuté et qui nous attend, ainsi que la construction du temple, l’édifice des FF et par extension, l’humanité entière. La pierre cubique doit s’insérer dans l’édifice. Nous ne possédons pas de truelle, les pierres doivent être parfaites pour s’insérer dans un édifice cohérent (ndlr comme à l’image d’une charpente traditionnelle…).

Physiquement, le temple contient une petite pierre cubique. Est-ce uniquement cela que nous devons considérer, ou pouvons nous essayer de nous arracher du profane et des choses visibles pour passer vers le monde des symboles ?

La pierre cubique représente l’homme dans sa perfection et son cœur. Cet homme dans la perfection est aussi présent dans l’atelier avec l’étoile flamboyante et le G en son centre représentant Dieu.

Posée, la pierre cubique a toujours une face de cachée, et aussi parfaite soit-elle, elle ne montre que 5 cotés réguliers, le sixième étant occulté (ndlr le chiffre 5 : les 5 sens de l’homme…) tout cela nous indique que le travail vers une perfection absolue est véritablement sans fin (ndlr et qu’il existe autre chose que le visible et que ceci nous y sensibilise)…

Quelle que soit la face occultée, la pierre cubique nous montre toujours la rectitude de son aspect. Un assemblage de pierres cubiques est solide comme un groupe de FF. Un tel édifice serait régulier et harmonieux, présentant également une rectitude analogue à la pierre prise isolément ; par extension, c’est le grand cube de l’humanité que nous appelons de nos vœux. Dans un tel édifice, une pierre cubique, présentée dans n’importe quel sens pourrait s’insérer aisément.

Nous l’avons dit précédemment, l’Ap dégrossit la pierre brute et commence à la façonner en pierre cubique. Ce travail s’effectue sur l’extérieur de la pierre, sur son aspect, sur le paraître. Le travail du Cp, n’est-il pas de passer à l’intérieur, véritablement au travail sur soi, finalement à l’être avec son cœur à l’intérieur ? Il nous faut aller vers le cœur des choses, un peu ce que l’on souhaite montrer au  candidat dans le cabinet de réflexion en lui proposant de descendre dans les ténèbres de son intérieur le plus profond. Pour cela il nous faut aller au cœur de la pierre et pour y accéder pourquoi ne pas la déployer ?

Une fois déployée, cette pierre cubique revêt la forme d’une croix, comme une église chrétienne, qui symbolise l’homme, vue de dessus. Les cathédrales symbolisent l’homme parfait. Elles étaient le plus souvent construites sur trois niveaux : la crypte, le sol et les colonnes soutenant la voûte. Elles représentent trois aspects de l’homme : le corps, l’âme et l’esprit. Au centre se trouve l’autel, le cœur de l’église (ndlr localisé dans le chœur de l’édifice…). Cette pierre est parfaitement taillée, lisse, minutieusement travaillée et proportionnée, elle symbolise le cœur de l’homme parfait.

Le Cp avec ses outils devra s’assurer qu’elle forme bien un cube. Ces outils sont constitués de l'Eq, du N et de la P.

L'Eq est une de nos 3 grandes lumières. L'Eq, le N et la P sont les joyaux mobiles de la L. Ils sont portés par le VM et les FF SS. Le 1er S porte le N symbolisant l'égalité entre les FF. Le 2nd S porte la P symbolisant la verticalité et le travail sur soi dont l'Ap à besoin pour "s'élever" (spiritualité). La PT du 1er grade nous indique que l'Eq appartient à toute la Fraternité. La P nous renvoie à la verticalité, le N à l'horizontalité et l'Eq constitue la rencontre de la verticalité et de l'horizontalité. Le VM porte l'Eq et le 1er S porte le N représenté par une P suspendue à l’angle droit d’une Eq...

Le niveau rassemble le triangle (l’Eq) et une intervention allant du haut vers le bas (la P), un peu pour nous dire que la perfection ici bas n’est possible que par une intervention supérieure, que la rectitude de l’homme n’est possible que grâce à l’Eternel, que, par exemple, notre ordre ne peut correctement fonctionner qu’en se calquant sur une organisation de type pyramidale…

Nous l’avons abordé, nos outils servent tous trois, notamment, à vérifier, à contrôler (les coins rectangulaires des constructions, les surfaces planes et les montants...). La terme de géomètre, lié au 2ème grade, nous renvoie à cette notion de contrôle : le grade de Cp n’est-il pas un grade d’autocontrôle, liant intiment les idées de contrôle et d’autonomie ?

Nos outils doivent s'appliquer à notre conduite morale...l'Eq nous enseigne les bonnes moeurs, le N l'égalité et la P l'équité et la droiture... Un M, et un Cp en particulier, doit travailler à être un homme juste et droit avec toute la rectitude que l’on retrouve dans une pierre cubique bien taillée.

Deux de ces outils nous rappellent la base de nos valeurs lorsque nous nous retrouvons, chaque troisième jeudi du mois, au moins, sur l'Eq et nous nous quittons sur le N...

13 décembre 2007

LA SOLIDARITE DANS NOTRE FRATERNITE INITIATIQUE

«

LA SOLIDARITE DANS

NOTRE FRATERNITE INITIATIQUE »

Compte Rendu des Travaux des Compagnons

Année Maçonnique 2004  / 2005

Au plan étymologique, la solidarité est la dépendance mutuelle entre les hommes.

C’est un sentiment qui pousse les hommes à s’accorder une aide mutuelle.

La charité, pour sa part, est l’Amour de Dieu et de son prochain. C’est l’une des trois vertus théologales.

Ainsi, au plan purement hiérarchique, la charité revêt une dimension supérieure dont la solidarité s’inspire.

La Fraternité

initiatique est une union d’hommes qui ont le point commun d’appartenir à un ordre après avoir subi les épreuves d’une initiation.

Ainsi, indépendamment de la définition de la solidarité proprement dite, les travaux impliquent l’application de cette vertu à un groupement d’hommes dont le point commun est d’avoir préalablement subi des épreuves, qui, ensuite, leur ont permis d’appartenir à un ordre. Ce qui implique qu’une telle solidarité s’inscrit malgré tout dans un cadre précis, organisé, régi par des règles et des principes intangibles.

Il s’agit par conséquent de s’interroger sur la dépendance qui pousse les Francs-Maçons à s’accorder une aide mutuelle.

LA SOLIDARITE

AU

PREMIER GRADE

Cette solidarité préside, quelque part, notre initiation et anime notre apprentissage pendant toute sa durée. 

Elle anticipe notre entrée en Franc-Maçonnerie par la connaissance du douzième point de la règle :

« Les Francs-Maçons se doivent mutuellement, dans l’honneur, aide et protection fraternelle, même au péril de leur vie. »

Ensuite, alors que la porte du temple n’est pas encore ouverte, cette fraternité s’anime par la main de l’Expert qui nous guide comme impétrant. Comment mieux traduire cette dépendance mutuelle entre les hommes que par cette main  à qui l’on fait confiance pour espérer trouver la lumière.

Puis plus tard, au sein de cette Loge juste et parfaite d’Anciens Apprentis Francs-Maçons, nous recevons des mains du Premier Surveillant, ce tablier blanc, symbole de l’innocence, et lien de l’amitié, la seule tenue de tous les M, celle qui l’accompagne jusqu’à l’Orient Eternel.

A peine revêtus de cet insigne distinctif du Maçon, nous sommes placés dans l’angle NE pour construire notre édifice et consolider la construction immémoriale de l’idéal maçonnique.

Les vertus dictées par

la Solidarité

nous ont exhortés à agir envers notre prochain selon l’équerre, d’une façon juste et droite, en lui rendant tous les bons offices que réclament

la Justice

et

la Miséricorde.

Le quotidien maçonnique nous impose également à consacrer une partie de la journée à secourir les Frères nécessiteux, sans préjudice pour nous et notre famille.

Certains rites ponctuent leurs travaux où chaque frère s’unit à un autre pour former une chaîne d’union qui matérialise la force que l’unité génère et rappelle qu’en se rapprochant dans leurs entreprises, les Maçons découvrent ainsi les vertus morales de la solidarité.

Cette chaîne d’union prend toute sa dimension morale et symbolique à l’heure où les Frères de toute

la Province

se joignent, lors des tenues funèbres, pour rendre un hommage aux Frères passés à l’Orient Eternel.

La loge n’est pas le lieu exclusif où la solidarité se manifeste, le rituel de table impose que lors des agapes, soit prononcé le toast du tuileur. Au terme du repas pris en commun dans les salles humides, dans la convivialité et la fraternité, le tuileur témoigne, au nom de ses frères, une profonde pensée pour les Maçons pauvres et dans la détresse. Signe d’un profond attachement à l’idéal de solidarité.

La tradition de notre atelier incite à penser aux frères étrangers puisque le toast du tuileur se décline dans plusieurs langues, sans doute pour élargir le périmètre des actions solidaires. Toutes ces valeurs inculquées dans le parcours initiatique d’un Maçon tendent à l’inciter à cultiver la solidarité au-delà du temple.

LA SOLIDARITE

AU

DEUXIEME GRADE

Puis, les augmentations de salaire se faisant, nous accédons à

la Chambre

du Milieu du Temple du Roi Salomon. La planche tracée du deuxième grade nous enseigne le nom d’une seconde colonne, qui, accolée à la précédente, forme la stabilité. Comment organiser mieux une solidarité dans une Loge que par la solidité de ces liens, symbolisée ici par l’union entre les Apprentis et les Compagnons, l’un tenant la main de l’autre et contribuer ainsi à former une loge juste et parfaite.

L’ornementation de la colonne en son chapiteau nous rappelle également cette fraternité, par le symbolisme du filet qui, en cette circonstance, n’est pas un outil de piège ou de retenue, mais un symbole d’union, de rassemblement où la concorde règne. La solidarité est aussi ce rassemblement de tous pour ne faire qu’un.

L’histoire de Jephté nous rappelle cette solidarité maçonnique.

Ne fut-il pas d’abord chassé par les siens, hors de sa famille et de sa tribu, puis, lorsqu’elle fut dans le besoin, n’a-il pas su écouter son coeur qui lui commandait  de revenir la sauver, se mettre en tête d’une armée et la conduire, vainqueur, contre les Amonites ?

Là, également, la solidarité de Jephté avec les siens a été déterminante pour l’avenir, et ce, malgré la rancœur d’un affront du passé.

La solidarité dans notre Fraternité, c’est aussi ce devoir, cette obligation des Maîtres Maçons envers les Anciens Apprentis et les Compagnons. Pour leur donner l’enseignement sans lequel aucune transmission n’est possible, sans laquelle aucune pérennité de l’Ordre n’est envisageable, aucune instruction n’a de sens.

La solidarité, c’est l’assiduité, qui seule permet de conduire les Travaux dans les conditions requises, car, sans les uns, les autres ne peuvent rien faire. Trois la dirigent, cinq la forment, sept ou plus la rendent parfaite.

Enfin, peut-on seulement dire enfin,

la Solidarité

dans notre Fraternité, c’est le souvenir de notre apprentissage, de notre humilité qui ne devrait jamais nous quitter et qui conduit, avant même le grade ou la qualité, un Frère à se lever pendant l’agape afin d’aider l’apprenti pour servir et desservir la table.

Pour conclure,

la Solidarité

dans notre Fraternité, ce sont des œuvres communes reconnues, comme Hôpital Assistance, institutionnalisées, fonctionnant sur le bénévolat et la générosité.

Ce sont des manifestations spontanées face à la rigueur et à la dureté de la nature et des évènements, comme les soutiens financiers face à un tremblement de terre ravageur, un raz de marée exceptionnellement cruel ou un attentat tueur, survenu un certain 11 Septembre.

Publicité
Publicité
Publicité